Malgré son énorme succès commercial, Coco, le premier long métrage réalisé par Gad Elmaleh, alors à son sommet, avait été un échec artistique qu'on avait pas manqué de souligner aux débuts de l'existence du site.

On peut dire que le film, pas loin du gros nanar, avait marqué le début de la prise de distance de Gad Elmaleh avec le 7eme art,  puisqu'il aura fallu 13 ans pour refaire un second long métrage qui sonne comme un retour aux sources très loin de l'exubérance et la bétise de Coco.

Avec "Reste un peu",  Gad n'use aucun humour lourdaud ni absurde en préférant jouer avec l'autofiction et un  sujet intime, et une mise en scène sobre, quasi à huis clos.

Avec Reste un peu, Gad Elmaleh poursuit son travail d'autofiction, dans la lignée  de ce qu'il faisait avec la (assez moyenne) série Huge en  (sur Netflix), qui suivait ses aventures au Etats-Unis, puisque ici l'humoriste évoque son retour en et sa crise identitaire et spirituelle .

Gad Elmaleh tient son propre rôle, un Gad Elmaleh en proie au doute, et qui veut délaisser le judaïsme pour le catholicisme. 

Difficile de savoir si le pitch du long-métrage est inspiré de son propre vécu, car Gad Elmaleh mêle le vrai au fond avec intelligence et aborde le thème avec sensibilité, humilité  et bienveillance et sans jouer les donneurs de leçon.

Le poids de l'héritage familial pose les bases d'un tiraillement, du début à la fin du film, chez Gad Elmaleh, entre la foi juive de son héritage familial et sa mystérieuse attirance pour la Vierge Marie depuis son plus jeune âge lorsqu’il a franchi, malgré l’interdiction de ses parents, les portes de l’église de Casablanca où il a grandi, et qu’il est tombé nez à nez avec une statue de la mère de Jésus.

 Si le message de réconciliation entre culture, famille et religion  est parfois un peu convenu et ne pas forcément aussi loin dans le caustique et le cinglant que l'on aimerait  cette mise à nu sincère et risquée est vraiment louable.

Reste un peu mériterait ue Gad , qui a connu des hauts et des bas dans sa carrière, rencontre un beau succes avec ce film spirituel dans tous les sens du terme.

Bref, avec ce film,  In Gad we trust again !

 

Reste un peu**,  film de Gad Elmaleh, en salles le 16 novembre

 

Difficile de savoir si le pitch du long-métrage est inspiré de son propre vécu, Gad Elmaleh mêle le vrai au fond et aborde le thème avec sensibilité, humilité et bienveillance sans jouer les donneurs de leçon. Reste un peu en salles ce mercredi 16.11 pic.twitter.com/FrCheWS2Xz

— Baz'art (@blog_bazart) November 14, 2022