Nicole Garcia au festival Lumière 2022
Nicole Garcia était présente à Lyon pour le festival Lumière pour répondre à l' invitation lancée par Thierry Frémaux à l’une des grandes réalisatrices et comédiennes françaises
Une rétrospective de sa filmographie- cinéaste et comédienne et une riche rencontre avec le public était notamment au programme des réjouissances.
Nicole Garcia n'est entrée dans le monde du cinéma que sur la pointe des pieds. Bertrand Tavernier lui donne sa chance dans Que la fête commence (1974), mais ce n'est qu'au bout d'une dizaine d'années qu'elle commence à se faire réellement remarquer avant de tenter une brillante carrière de réalisatrice.
Après un court et neuf longs métrages (à ce jour), Nicola Garcia est signataire d'une œuvre qui ne s'est jamais départie d'une belle cohérence.
Ses histoires placent les personnages au premier plan, à un moment singulier de trouble, quand leur existence est prête à basculer d'un coté comme de l'autre du précipice.
Certains films lorgnent davantage vers le polar (Place Vendôme, 1998), d'autres vers le drame romantique (Mal de pierres, 2016).
De la naissance de sa vocation de comédienne à son age derrière la caméra, l’actrice-réalisatrice Nicole Garcia est revenue sur son parcours lors de la Master Class tenue le 18 octobre dernier au Pathé Bellecour. Une rencontre émouvante, drôle et sincère, bref totalement à son image.
"Pendant le tournage avec Alain Resnais, je crois que je pensais déjà à la mise en scène. Je le regardais réaliser et je trouvais cela extraordinaire, j’étais aimantée par lui. Si j’avais été sa muse, peut-être que je n’aurais pas réalisé (rires) ! J’ai eu envie d’entrer dans un territoire neuf pour moi, c’était une autre porte que je voulais ouvrir, une autre manière de regarder les choses. C’est aussi pour cela que je n’ai jamais joué dans mes films."
« Je commence toujours un film sur le rêve personnel d'une scène, d'un éclat de situation, qui me semble riche d'un mystère, d'une ambiguïté, d'une histoire que l'on peut aller chercher en amont ou en aval de cette scène. »
"Je raconte souvent l’histoire de femmes un peu borderline, en danger que l’on espère voir aller mieux à la fin du film. Elles prennent des risques et voudraient aimer, être dans un chemin simple, mais c’est tout sauf simple. Il y a une solitude chez elles, elles sont vibrantes"
Photo : Fabrice SCHIFF