📖 Sélection Rentrée Littérature étrangère septembre 2022 spécial confessions- monologues
Rentrée littéraire : trois romans sous forme de monologue , confessions souvent chocs ou cinglantes en trois exemples :
Un vétérinaire presque quinquagénaire subjugé par une adolescente de 14 ans dans une hollande très rurale.
Toute l'attention du lecteur est aspirée par les pensées de cet homme de 49 ans qui se rapproche d'une adolescente habitant la ferme de l'un de ses clients.
Il relate et dissèque cette relation crue et s'affranchissant des conventions dans un journal intime écrit en prison (où il purge une peine pour cette relation avec une mineure), ses émois amoureux de l'été 2005.
Lauréat de l’International Booker Prize 2020 pour son roman "Qui sème le vent", le néerlandais Marieke Lucas Rijneveld sort un roman aussi puissant que très déconcertant.
Un flot de pensées ininterrompu sur 400 pages, il n'y a qu'un seul et unique point qui montre l'incapacité du personnage à s'arrêter. et qui réussit à rendre le côté obsessionnel du vétérinaire dans l'écriture elle-même.
. L'écriture est crue et les aspirations, notamment sexuelles, du vétérinaire sont décrites en détail. Le lecteur assiste au parcours, remarquablement écrit, de cet homme qui dée les limites morales et légales.
Mon bel animal ou comment écrire un Lolita des temps modernes à l'ère post-#Metoo, pas étonnant que ce décapant et fulgurant texte fut très controversé à sa sortie aux Pays-Bas.
"Je n’ai pas été un nazi. Ce que je veux te raconter ne concerne ni des atrocités, ni un génocide. Je n’ai pas vu les camps de la mort et je ne suis pas qualifié pour en dire un seul mot. J’ai lu le livre de Primo Levi sur ce sujet, comme tout le monde. Sauf qu’en le lisant, nous, les Allemands, nous sommes obligés de penser : Nous avons commis cela."
Seconde Guerre Mondiale, dictature populiste, idéologie nauséabonde et meurtrière, génocide. Au cœur de l'horreur, du mauvais côté, des hommes, de simples soldats vivent la débâcle du front est.
Autour d'un échange posthume entre un soldat et son petit fils, une ultime confession, celle d'un grand-père à son petit-fils qui le pressait de questions pour mieux comprendre son rôle dans cette guerre qui fit d'eux des parias en Europe.
Une longue lettre, où Meissner raconte son enrôlement à 19 ans dans la Wehrmacht, ce sentiment de puissance incroyable que de faire partie d'une armée capable de terrasser ses opposants en quelques jours seulement.
Avant d'être fait prisonnier et de er trois ans au goulag, Meissner raconte son périple avec quatre autres soldats : la privation, la faim, les cadavres pendus aux arbres, cette impression de fin du monde.
Ce livre est un tour de force rare- on pense aussi à l'excellent Nous ne savions pas de Peter Longerich qui interroge sur la cécité du peuple Allemand sur les atrocités commises par le régime nazi - dont l’objet est l’expérience de la guerre et sa transmission.
Nous les allemands raconte l'histoire de cette génération née au pire moment et mise au service d'une doctrine à laquelle ils n'avaient pas forcément adhéré.
Un sujet complexe abordé avec force qui interroge la responsabilité collective et qui scrute notre propre culpabilité en dépit des circonstances qui échappent au commun des mortels.
Alexander Starritt ne donne pas toutes les réponses à ces questins fondamentales mais a le grand mérite de les poser.
"Nous, les Allemands", Alexander Starritt, éd. Belfond, en librairie le 25 août.
A noter la belle traduction de Diane Meur. 208 pages, 20€.
Autour d'un échange posthume entre un soldat et son petit fils, ce livre raconte l'histoire de cette génération mise au service d'une doctrine à laquelle ils n'avaient pas forcément adhéré.
— Baz'art (@blog_bazart) August 27, 2022
Un sujet complexe abordé avec force qui interroge la responsabilité collective pic.twitter.com/FuCETvJe0h
La tension dramatique du roman concerne principalement M, la narratrice et L, l’artiste qu’elle ire : son désir d’être vue, de savoir si elle existe vraiment à travers son regard et son refus à lui d’être attiré par ce qu’il considère comme étant sa volonté de femme.