Hanako vient de se séparer de son fiancé, redevenu célibataire à vingt-sept ans elle donne bien du soucis à sa famille bourgeoise et privilégiée.
Vite, vite, avant la date de péremption, la jeune fille doit se marier et bien sûr avec un très bon parti, évitons le transfuge de classe, pas de ça chez nous.
Hanako, bonne fille obéissante, sous la pression familiale, rencontre un jeune avocat brillant et issu d’une famille de politiciens très très en vue.
Les parents des deux jeunes gens respirent, aucune mésalliance sociale n’est tolérée dans ce petit , mais très riche microcosme.
Mais, après une douce nuit d’amour, Hanako intercepte, sur le portable de son tendre et prévenant fiancé, un SMS de Miki, une maitresse délaissée. Hanako, plutôt que de sombrer dans le désespoir de femme blessée, décide de rencontrer cette jeune femme venue d’un autre monde (non pas d’un monde extra- terrestre, juste d’un milieu social beaucoup moins favorisé).
Un monde où les étudiantes doivent devenir, par exemple, hôtesse pour payer leurs études.
Une contrée étrangère à la pauvre petite fille riche.
Deux femmes s’observent et se comprennent, Hanako et Miki ont beaucoup plus de préoccupations communes qu’elles ne pourraient imaginer.
Se débarrasser du carcan machiste de la société japonaise par exemple.
Une amitié pourrait-elle être possible ?
Plongée chez les très très riches au pays du soleil levant. Balade dans les beaux quartiers de la grande bourgeoisie tokyoïte, dans une société patriarcale extrêmement codifié.
Belles images d’un Tokyo peu vu au cinéma pour une visite guidée en veste Chanel, sac Birkin au bras et carré Hermès en sus.
Ykiko Sode pose un regard tendre sur ses héroïnes et nous offre avec “Aristocrats” un joli conte moderne et féministe, et en oublierai presque en fin de projection la chanson de Heuss l'enfoiré qu'on avait en tête en prenant son billet.
Aristocrats de Ykiko Sode
Un long métrage distribué par Art House
au cinéma depuis le 30 mars dernier