Dans l'infinité des déserts : La fascinante attirance de William Atkins pour le désert

19 novembre 2021

Dans l'infinité des déserts : La fascinante attirance de William Atkins pour le désert

De quoi le désert a-t-il été le lieu dans l’histoire de l’humanité ?

C’est à cette question fascinante que répond l’écrivain anglais

William Atkins, en remontant le temps et en explorant huit

déserts à travers le monde, répartis sur cinq continents, de la

Péninsule arabique à l’Australie, du Kazakhstan aux Etats-Unis,

en ant par la Chine et l’Egypte...

A la manière de Bruce Chatwin, William Atkins nous entraîne

dans un voyage saisissant au sein d’un univers singulier, un

monde à part avec sa beauté, sa mythologie, et ses incroyables

histoires peuplées de destins singuliers.

La curieuse et fascinante attirance de William Atkins pour le désert

Atkins est un écrivain voyageur du XXIe siècle qui n’a certainement pas la prétention d’être le premier : « Le monde a été parcouru de fond en comble », dit-il dans son livre .

On met rarement sa vie ou son corps en danger de nos jours, mais comme pour un grand nombre de ceux qui se sont aventurés dans le désert – en quête de solitude, de gloire ou de foi –, c’est autre chose qui est en jeu pour lui.

Comme il le fait judicieusement remarquer, l’aridité du désert fait que « vous vous retrouvez violemment renvoyé à vos pensées et à votre corps ».

Sanctuaire pour les uns, refuge pour les autres, lieu d’exil ou endroit où l’on dissimule le pire, inspirant l’extase ou la frayeur, les déserts ont toujours capturé notre imagination et continueront à le faire après la lecture de ce périple à nulle autre pareil, et formidablement traduit par Nathalie Cunnigton .

Dans l’infinité des déserts est la crème des récits de voyage. Non seulement il transporte le lecteur, mais il lui donne aussi accès à la multiplicité de chaque lieu – le temps d’arriver à la dernière page, votre monde a été autant réduit qu’amplifié, comme si vous aviez vous-même traversé ces étendues de sable et élu domicile dans une grotte d’anachorètes. On se familiarise en outre avec tout le lexique du désert : les dunes sont « barchan, en forme de croissant », et l’auteur nous décrit le procédé d’« atomisation » qui mène à la création du sable.

Enfin, omniprésents, il y a les oiseaux – les corbeaux qui planent, les aigles des steppes à « la couleur bronze » – et les chameaux qui lui donnent « souvent l’impression d’être surveillé ».

Dans l'infinité des déserts : voyages aux quatre coins du monde; William Atkins;

Traduit de l’anglais par Nathalie Cunnington En librairie à partir du 1er septembre 2021