Baz'art  : Des films, des livres...
19 août 2020

Les Mignonnes de Maimouna Doucouré nous ont déçus...

 

Mignonnes_Sundance-web

 On aurait beaucoup aimé adorer " Mignonnes "de Maimouna Doucouré dont on avait parlé avec son producteur Zangro pendant le confinement  
Il faut dire que ce premier long métrage qui a obtenu deux très belles récompenses internationales à Berlin et Sundance-  était  précédé d'un accueil presse particulièrement élogieux avant même sa sortie ce 19 août.
Mais comme souvent avec certains  longs métrages qui font l'unanimité, on reste un peu sur notre faim.
On s'attendait sans doute  à un film moins naturaliste , plus lyrique dans son approche ,un peu à la manière du Divines de Houda Benyamina  ou du Bande de filles de Céccile Sciamma, deux  films qui  nous ont semblé quand même bien plus fort, sur un sujet finalement assez proche.  
https://s.rfi.fr/media/display/a7f1271a-e134-11ea-b2b5-005056a964fe/w:1280/p:16x9/photo_mignonnes_0.webp
Il faut dire que niveau mise en scène ,  le film convoque quasiment constamment un hypperéalisme banal, comme on en voit  un peu trop dans le cinéma français actuel.
Outre cette dimension là, le scénario du film est trop ténu, allant dans un schéma trop univoque, qui consiste à répéter le même schéma narratif, avec cette alternance trop régulières de scènes de danse, de scènes de famille et de scènes de bagarres entre filles .
Forcément, le procédé finit assez vite par lasser.
Au bout du compte, on a un peu de mal à bien saisir les actes et les motivations des protagonistes qui ent quand même leurs temps à s'écharper quand elles ne s'exercent  pas à leur chorégraphies, pas bien interessantes au demeurant.. 
 
Bref on  est convaincu quand on a lu quelques unes de ses interviews, que la réalisatrice filme ses personnages avec empathie mais on a beaucoup de mal à la ressentir à l'écran et on ne comprend pas tout à fait ses intentions et ce qu'elle cherche à nous dire sur ses protagonistes. 
Résultat, ces très  jeunes filles livrées à elle même elles finissent même par nous agacer par leur futilité et leurs inconséquences, ce qui n'est évidemment pas l'intention de la metteuse en scène .. 

x1080

 Dommage,car la réflexion de l'hypersexualisation de notre société qui laisse dériver de  jeunes pré ados était vraiment intéressante sur le papier.
De même, on reconnait que Maimouna Doucouré sait capter des séquences intimes et intenses , comme celles liées au mariage du père polygame de la jeune héroÏne.
Bon point aussi pour la scène finale, assez renversante, mais qui laisse au spectateur le regret que sa réalisatrice ait mis trop de temps pour vraiment capter l'attention d'un spectateur  peiné de ne pas l'être plus par le destin de ces jeunes pré ados livrées à elles mêmes....  

EDIT: La chronique du film a été publiée juste avant la polémique malheureuse liée à la diffusion américaine du film sur Netflix

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