Critique : The perfect candidate la difficile place des femmes dans la société saoudienne
Après avoir mis sur le devant de la scène le cinéma saoudien avec son étonnant Wadjda (sorti en en 2013) premier long métrage entièrement tourné en Arabie saoudite, la première réalisatrice saoudienne Haifaa al-Mansour qui n'aime rien de plus que les portraits de femmes fortes et qui s'émancipe de règles patriarcales liberticides, s était emparé avec pas mal d'a propos de la vie de son créateur ou plutot sa créatrice, Mary Shelley
Haifaa Al-Mansour est de retour en Arabie saoudite avec "The Perfect candidate", à voir au cinéma le 12 août prochain, pour raconter une nouvelle histoire d’émancipation féminine.
On y suit la lutte de Maryam, médecin, qui décide, pour mettre en avant l’état désastreux de la route menant à sa clinique, de se lancer dans la course à la politique électorale.
Le film nous montre en prenant son temps et sans chercher à verser dans la démonstration stériel un âpre combat pour une femme dans ce pays très patriarcal décrit avec humour et tendresse par la réalisatrice saoudienne.
Dans "The perfect candidate" Haifaa Al-Mansour n'hésite pas à questionner avec acuité la place des femmes dans la société saoudienne. Elles sont de par leur nature placées en dessous d'un homme même lorsqu'elle pratique une profession plus reconnue socialement que les hommes .
Ainsi, Maryam, médecin reconnue n'aura de cesse de prouver à ses patients ou ses collègues qu'elle est l'égale d'un homme si ce n'est plus.
Sans manichéisme et avec énormément d'acuité et une bonne dose d'ironie et portée par les très investies comédiennes Mila Alzahrani et Nourah Al Awad, le film d'Haifaa Al-Mansour est un bijou d'humour et de justesse.
Par ailleurs, la réalisation d'Haifaa Al-Mansour semble plus marquée et plus affirmée que dans Wadja- il faut dire que les conditions de tournage furent plus facile pour la cinéaste, qui à l'époque de Wadja devait se cacher dans une camionnette-.
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