Les estivants : une sincérité qui force le respect !
Soirée azuréenne au cinéma comédia vendredi soir dernier pour Michel avec la projection du dernier film réalisé par Valéria Bruni Tedeschi, sorti en salles mercredi dernier.
Celle qui fut lauréate il y a 25 ans maintenant du césar du meilleur espoir féminin pour son rôle de jeune femme au bord de la crise de nerfs dans Les gens normaux n’ont rien d’exceptionnel, n'en finit plus d'explorer sa vie dans une autofiction déguisée qui séduit et irrite en même temps..
C’est un drame bourgeois certes, mais surtout, avant tout, un drame bourgeois social, il y a un peu de “la règle du jeu” de Jean Renoir dans le regard sans concession que pose la réalisatrice sur la fracture entre les dominants et “le petit personnel”.
On se méprise et on se craint, dans ces estivants, et également, on parle beaucoup et on s’écoute peu. Yolande Moreau, François Négret, Laurent Stocker sont formidables, et on donne une mention spéciale à Xavier Beauvois en producteur amoureux et un peu fourbe.
Mais une ombre, un fantôme erre dans la grande maison de famille un frère, un fils parti trop tôt et il semble que ce film n’a été écrit et réalisé que pour le faire revivre.
Si le film est un peu long et un peu chaotique, il dégage une force et une sincérité qui impose le respect.