Savez vous qu'il existe plus de 387 000 espèces de Coléoptères réparties sur tout le continent ( sauf dans le pôle sud), et qu'elles sont présentes depuis plus de 100 millions d'années?

Cette information - entre autres ionnantes informations -  on l'apprend,  en allant découvrir « Coléoptères, insectes extraordinaires », la formidable nouvelle exposition proposée  depuis la fin décembre par le toujours étonnant et intriguant Musée des confluences .

On y découvre des incestes  à l'esthétisme particulièrement étonnant aux capacités assez fascinantes : de la coccinelle au scarabée atlas en ant par le doryphore et la luciole, les coléoptères nous impressionnent  tout au long du parcours de cette exposition à la croisée des sciences naturelles, de l'ethnologie et des beaux arts ( un peu comme  le faisait l'exposition Venenum l'an é) 

Ces insectes font preuve de ressources étonnantes, notamment pour tenter de survivre face aux dangers : ainsi le scarabée bombardier peut projeter un jet de vapeur qui fait 100 degrès celcius,  alors que le magistrat ( rien à voir avec celui officiant dans les palais de justices) est le champion du monde de camouflage pour tromper le prédateur qui tente de s'en emparer !

 Ces insectes sont l'origine de nombreux mythes et croyances à travers le monde.

Ainsi, on prête au scarabée le mythe de l'immortalité en Egypte, alors que la coccinelle, selon les lieux et les époques peut alternativement provoquer la fortune ou la misère... 

 Ces Coléoptères qui  font partie de notre quotidien  entretiennent une relation complexe avec l'humain qui se présentent aussi bien comme des ennemis qui cherchent à les éradiquer que comme des alliés qui souhaitent les protéger.

Au Japon, notamment, les insectes sont considérés comme des animaux de compagnie  avec pas mal de magasins spécialiement consacrés à leur domestication. 

Au contraire, en Afrique, ils sont associés souvent à la magie noire/divination et sont les alliés des guérisseurs.

Ils sont également de plus en plus envisagés comme  une source d'alimentation alternative   d'ici 2050 face au manque de viande, car leur production  nécessitent peu de surface, d'eau et de nourriture ...

Bon,, au vu de ces tagliatelles aux larves pas particulèrement alléchantes proposées par le Musée, pas sur que tout le monde se réjouisse de cette perspective!

Ces insectes sont également une source d'inspiration formidable pour les artistes, représentés au sein des natures mortes  des peintres flamands hollandais, notamment chez Jan Brughel l'ancien ou plus récemment dans les sculptures de Jan Fabre  aux milliers d'elytre de coléoptères .

En associant les regards scientifiques et artistiques, cette exposition, composée d'une grande partie des collections entomologiques du musée ( qui comporte environ 1.5 millions d'insectes et papillons) , héritage d'une longue histoire à travers les siècles ,  vous propose de (re)découvrir ces créatures proprement  extraordinaires.

 

 Coléoptères, insectes extraordinaires, du mardi au dimanche,
Musée des Confluences, 86 quai Perrache, 9€, gratuit pour les moins de 18 ans,
Musée des Confluences