L'amant d'un jour: quand Philippe Garrel ressasse éternellement la même petite musique..
Avec L'Ombre des femmes,dont la mélancolie m'avait plutôt touché",Philippe Garrel tentait un film plus accessible et plus sensible que ses autres films .
Deux ans après, Philippe Garrel était de retour derrière la caméra avec L'Amant d'un jour, sorti en salles le 31 mai dernier, presenté quelques jours auparavant dans le cadre de la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes 2017.
Philippe Garrel continue son exploration du thème du triangle amoureux, ajoutant une dimension subversive à son propos avec cette jalousie ressentie par la fille envers la nouvelle compagne de son père
Hélas, Garrel retombe un peu dans ses travers d'un certain cinéma d'auteur français qui me laisse un de marbre : trop épuré, trop aride, trop plat, trop désincarné, trop verbeux, son amant d'un jour manque hélas cruellement de consistance.
Certes, le cinéaste de la nouvelle vague continue de sonder ses thèmes de prédilection : romances contrariées, valse des sentiments , limites de la fidélité, mais n'apporte pas grand chose de nouveau sous le soleil et accumule clichés et situations déjà vues mille fois dans les films français depuis les années 60.
Une voix off narrative persistante qui a tendance à souligner ce qu'on voit à l'écran, un coté très désuet et anachronique ( on a l'impression que le film pourrait se er dans les années 60) et une absence d'émotion, plongent le spectateur dans un ennu certain malgré la durée d'une heure 16 ( une des raisons qui me fait aller en salles, plus facile à caser dans son planning qu'un film de 2 h20).
Sans grande épaisseur et sans grand enjeux, le film semble ronronner gentiment...
Sauvons totuefois la belle performance d'Eric Caravaca dans le rôle d'un père aimant mais déé, et un noir et blanc stylisé mais un peu vain et c'est tout tant les affres de ses personnages qui semblent beaucoup s'écouter parler n'interessent pas vraiment le spectateur pas faché que tout ceci se termine aussi peu spectaculairement que cela avait commencé..
Assez étonnamment encensé par une grande partie de la critique, Philippe Garell donne avec cet Amant d'un jour- moins interessant que l'autre amant sorti en même temps, celui d'Ozon, la facheuse impression de se répèter d’un film à l’autre et ne parvient pas du tout à renouveller, et ne donne d'ailleurs pas l'impression de le vouloir du tout au grand dam d'un grand public qui n'aura jamais les codes pour accéder à ce cinéma là qui ne chercher pas du tout à s'offrir à lui ..
Une des déceptions récentes du cinéma français ...