Succès critique et public de début 2015, la première saison de THE AFFAIR avait été un de mes  gros coups de cœur niveau série de ces dernières années.

 Très fine peinture des relations de couple, qu'ils soient adultérins ou non, cette série  traitait  sous un angle original,  le thème de l'infidélité, thématique o combien usitée dans les fictions depuis l

 Sauf  que cela faisait déjà deux ans et demi que je l’avais vu et je me languissais de voir qu’alors que la saison 2 et la saison 3 était diffusé sur canal plus, aucune édition DVD n’était prévue , ce que je guettais depuis début de l'année 2016.

Heureusement, Universal s’est enfin résolu à sortir ce DVD pour ce mois de juin et cela a été l’occasion de me replonger pendant deux heures- douze épisodes d’une heure quand même- dans le destin d’Alison et de Noah – et dans celui, grande nouveauté de cette saison 2 de Cole et d’Helen.

En effet, la grosse nouveauté de cette saison 2 était d’élargir les points de vue de cette deuxième saison, avec l’ajout de Cole et Helen, les conts plus victimes et spectateurs dans la première partie, qui ici bénéficient d’une épaisseur bienvenue qui permet de renouveler une intrigue qui aurait pu tourner en rond et de comprendre au plus près le choix cornélien de tous ces personnages.

Bercé par une mélancolie évidente, la saison 2 sonde sans cesse le poids du é, cherche à cerner ce qui attire irrémédiablement les personnages  vers les amours du é, tandis le présent, forcément décevant,  perd assez vite ses attraits.

Les personnages de The affair ont du mal à pleinement savourer leur bonheur- même pour Noah, auteur d’un bestseller- et ont tous des regrets et, l'impression d'avoir gâché  ou raté quelque chose d’important, et c’est cela qui fait tout l’intérêt d’une série, malgré quelques grosses ficelles de scénario et quelques rebondissements qui flirtent parfois avec le soap.

Dans l’ensemble des 12 épisodes de cette saison 2l, es personnages seront confrontés à la fois à leurs propres choix, mais aussi à ceux des gens qui les entourent.

Sans cesse, nos quatre personnages principaux donnent le sentiment de prendre toujours la décision qu’il ne fallait pas prendre, rendant leurs attitudes profondément humains et empathiques même lorsqu’ils ent pour des salauds- Noah notamment bien moins sympathique que dans la saison un- grâce à une belle finesse d'écriture dont les auteurs d'En Analyse- un des épisodes de la série fait d'ailleurs bien penser à la série avec Gabryel Byrne- ont toujours fait étalage.

 

Comme pour la saison un, la conduite du récit repose également sur une fort belle maitrise des flashbacks puisque on oscille à chaque épisode avec un court extrait du présent- l’incarcération puis le procès de Noah tel que s’achevait la saison 1- et le é qui correspond en fait à la grosse ellipse temporelle qui clôturait la saison 1

Visuellement toujours parfaite, cette saison 2 garde le cap de cette analyse très minutieuse de la psychologie de ses personnages.

Et si on a l’impression que la boucle est pratiquement bouclée à la fin de cette saison 2, donnons pleine confiance aux  showrunners de la série de trouver dans la saison 3  de quoi refaire partir l’intrigue sur des bases aussi surprenantes et ionnantes que cette saison 2 d’excellente facture dans l’ensemble.