"L'Homme aux Mille Visages" un film d'arnaque bien réalisé mais un peu nébuleux
Alberto Rodriguez est le réalisateur de l'excellent La Isla Minima, un film qu'on avait énormément aimé à sa sortie en 2014.
Son nouveau film, "L'Homme aux Mille Visages" est sorti en salles le 12 avril dernier.
Adapté du livre de Manuel Cerdán que le réalisateur reconnaît avoir apprécié, L’homme aux mille visages tire avant tout son histoire de faits réels.
S'inspirant de l'histoire de Francisco Paesa, dont le nom en Espagne est directement associé à une très médiatisée affaire d'État du milieu des années 1990, dans laquelle la corruption (blanchiment d'argent, malversation, fraudes) touchait toutes les élites politiques et financières d'Espagne.
La manipulation politique, le blanchiment d'argent, les manigances des services secrets, sont les thèmes de ce film qui opère un changement de style pour le réalisateur espagnol qui peine à convaincre totalement avec ce nouvel opus.
Tour à tour film d’arnaque, un film de traque et un thriller sur fond politique, la ramification du film est particulièrement complexe qui rappelle autant l'univers de John le Carré que celui de David Mamet on pense aussi dans la partie la plus ludique du film au Arrête moi si tu peux de Steven Spielberg.
La mise en scène est très styilisée, le montage dynamique mais le scénario pèche un peu : un peu long à se mettre en place, l'intrigue restera jusqu'au bout un peu nébuleuse.
Malgré des qualités formelles évidentes L'homme aux milles visages est une petite déception ne possède pas la même puissance présque métaphysique et troublante du précédent film de Rodriguez.