Blanc comme neige, le thriller français lave trop Blanc
Je vous rassure tout de suite, si le film Blanc comme neige contient dans son titre le nom du réalisateur, ce n'est pas par excès de prétention de la part de ce dernier (pas comme Maradona par Kusturica par exemple), je ne suis même pas sur que Christophe Blanc y ait délibérement pensé d'ailleurs.
Ce qui est certain, c'est qu'il a mis plus de 10 ans avant de réaliser son second film, après une expérience pourtant réussie en 2000, Une femme d'extérieur, qui avait permis de donner à Agnès Jaoui un rôle de femme libre, loin de ses personnages dans ses films avec Bacri.
Comme quoi un succès ne garantit pas forcément de trouver les financeurs qu'il faut pour tourner les projets désirés, et visiblement, Christophe Blanc a du en remiser un certain nombre avant de se lancer dans le tournage de son second film, Blanc comme neige, sorti en mars 2010 sur nos écrans, avec un casting d'acteurs plûtot bankables ( Cluzet, Louise Bourgoin).
Alors que sa première oeuvre était un portrait de femme très pyschologique et trés sombre, et avec un scénario assez libre, le metteur en scène a choisi une intrigue de polar classique et pour le coup bien cadénassée.
En effet, l'histoire de Blanc comme Neige peut faire pas mal penser aux romans de Douglas Kennedy avec ces types qui ont tout pour être heureux au début de l'histoire et qui vont connaitre une descente aux enfers radicale et violente à la suite d'un fâcheux concours de circonstance. Ce Maxime joué avec sa fougue et sa tension coutumière par Cluzet est plûtot un type bien gâte par la vie gérant d'une concession florissante de véhicules hauts de gamme, il est marié à une délicieuse jeune femme et vit dans une confortable villa. Mais tout va basculer le jour où son associé, est assassiné par une bande de malfrats.
Maxime va donc tomber dans une machination de plus en plus inextricable et devra demander de l'aide à ses 2 frères, pourtant de petits losers sans envergure pour tenter de le sauver. C'est d'ailleurs dans cette relation fraternelle que se joue le meilleur de Blanc comme Neige. Grâce à l'inteprétation de Cluzet, mais également celle d'Olivier Gourmet et Jonathan Zaccai, on voit bien ce qui relie et sépare à la fois ces 3 membres d'une même fratrie.
Le reste, l'intrigue criminelle proprement dite, est hélas plus prévisible et surtout quelque peu plombée par un manque de tension évident dans la mise en scène et certains personnages (les méchants finlandais) peu crédibles. Du coup, certains rebondissements, pourtant assez habile tombent un peu à coté et empêche ce film de devenir le grand polar qu'il aurait pu être.
Pas sûr qu'avec ce film, qui n'a pas vraiment connu un triomphe en salles,Christophe Blanc puisse réaliser son 3e film, et ce, même ....en 2020.!!!.. ci t la bande annonce du film