Les visages,l'art contemporain s'invite dans le polar
Le roman commence dans une galerie d’art, plus précisément celle dont Ethan Muller est propriétaire. Il découvre une série de dessins d’une qualité exceptionnelle dont le mystérieux auteur qui vit dans un appartement miteux, Victor Crack, a disparu... Cela n’empêche pas Ethan Muller de vendre ses dessins jusqu’à ce qu’un policier à la retraite reconnaisse sur certains portraits de Victor Crack les visages d’enfants victimes d’un mystérieux tueur en série, des années plus tôt. Ethan va alors mener sa propre enquête qui va le mener bien plus loin qu’il ne l’aurait imaginé.
La sortie de ce roman était précédée d’une rumeur trés flatteuse, agrementé par les différents prix ( notamment le prix elle du policier en 2010), vantant ce livre comme un des meilleurs polars de ces dernières années, un de ceux qui renouvellait totalement le genre.
Du coup, forcément, à la fin de ce livre, pourtant largement au dessus de la moyenne des polars qui sortent quotidiennement, une légère déception prédomine.
En effet, les visages n’atteint jamais le niveau d’autres oeuvres autant aclamées par la critique et le public, comme Shutter Island ou seul le silence, et je dois dire qu’en le commencçant, j’avais le secret espoir en qu’il m’amène aussi haut.
Pourtant, le début est trés prometteur, nous plongeant dans cet univers des galleristes d’art avec une acuité et une justesse formidable, et toutes les disgressions sur l’art contemporain ne desservent jamais l’intrigue tant elles sont pertinentes et pourvues d’un certain humour.
De même, tous les ages om l’on abandonne le narrateur pour suivre l’histoire sur 100 ans de sa famille, avec ses secrets et ses mystères confère une véritable épaisseur narrative et dramatique au livre, et permettent d’assembler progressivement le puzzle final.
En fait, outre quelques petites maladresses stylistiques génantes ( comme à chaque fois que le héros interpelle le lecteur, ces ages paraissent totalement artificiels), le principal problème du livre, et contrairement à Seul le silence qui arrivait à nous narrer une magnifique saga familiale et historique sur les USA sans jamais perdre de vue son intrigue policière, réside dans le fait que Kellerman ne réussit jamais à rendre totalement captivante son enquête policière.
En effet, si on la suit toujours avec un intéret certain, jamais on a le souffle coupé que l’on devrait normalement ressentir en tournant fébrilement les pages.
D’ailleurs, le dénouement, même s’il parait assez émouvant et légitime totalement tous les ages qui sont de l’ordre de la saga familiale, nous laisse quand même un peu désapointé ,car dépourvu de twist final qui nous aurait pu nous laisser totalement K.O.
Ceci étant dit, et au risque de me répéter, « les visages » nous offre quand même un trés agréable moment de lecture.
ce livre est chroniqué dans le cadre de ma participation au jury du meilleur polar point http://www.meilleurpolar.com/