Théa, avec des textes sensibles et viscéraux portés par son mélange pop-punk-hyperpop a mis une bonne claque aux spectateurs du Transbordeur le 29 mars dernier, lors de la grande soirée de clôture du festival les chants de mars .

On les remarque de loin, nos fans de Théa,  ils forment une masse compacte de jeunes adultes aux looks très marqués, mêlant rose fluo et noir ténébreux, bas résilles et bottes gothiques -cette phrase sonne un peu comme celle d'un ethnologue ou vieux réact de 65 ans, mais non, je vous assure,  je ne suis pas ..... ethnologue..:)

Bref, ils dessinent une sorte d' esthétique empruntant autant à l’univers queer qu’à celui du punk ou des mangas.

Et très vite cette jeunesse là, formant un tout assez homogène va reprendre d'une seule et même voix le répertoire visiblement très connu de Théa.

La jeune femme de 23 ans délivre un cocktail aussi déroutant que détonant, entre musique pop, punk et rap, traversée ici et là d’éclairs de rock métal.

 

 

A travers son audace et sa musique, Théa incarne une génération  non pas désenchantée comme disait Mylène mais plutôt déconstruite qui souhaite se faire entendre. Vivre ses concerts c’est comme être en manif’ – certain·es viennent avec des pancartes et des drapeaux – et entonner des chants de protestation.

Comme à chaque drop, les morceaux de Théa se sont transformés  en exaltation et en sauts synchronisés jusqu’à en faire tanguer la scène, pourtant bien ancrée au sol, du Transbordeur.

 

En lutte avec ses démons intérieurs, partagée entre la fuite en avant et la volonté d‘émancipation face aux normes oppressantes, au danger des politiques ou au spectre de l’effondrement climatique, THÉA incarne l’urgence d’une génération en cavale.

Cette comète,  comme elle aime se nommet elle  même dans le titre éponyme de son EP  a littéralement  embrasé avec elle la scène du Transbordeur et son public de fans forcément et assez logiquement- c'est le faux ethnologue et vrai vieux qui le reconnait- enamourés.

 

Live report du concert qui s'est déroulé au Transbordeur -Villeurbanne- dans le cadre de la clôture du festival  "Les chants de Mars" le 29 mars 2025

Merci à W Live, le  tourneur de l'artiste

Crédit photo: Fanny URRU.