Freud, la dernière confession : Critique du film

On sait que Freud, trois semaines avant sa mort, en 1939, a rencontré un éminent professeur d’Oxford.
Et, même si l’on ignore de qui il s’agit, Matt Brown le réalisateur du film "Freud la dernière confession" en salles dans tout juste une semaine, a décidé d’adapter la pièce de Mark St. Germain en collaboration avec le dramaturge qui imagine que le visiteur mystérieux n’est autre que C. S. Lewis, auteur des célèbres Chroniques de Narnia et professeur de littérature.
Fictif, le film est basé sur une pièce de Mark St. Germain, coscénariste avec le réalisateur Matthew Brown.

Ostensiblement le film est un huit clos qui montre un débat animé et haut-placé sur l’existence de Dieu.
D’ailleurs, on sent rapidement la volonté de ce dernier de décloisonner l’action, laquelle est surtout confinée au bureau de Freud.
Ainsi assiste-t-on, au gré de réminiscences provoquées par la discussion entre les deux hommes, à divers événements charnières de leur vie respective.
Le film de Matt Brown apparaît vite comme un exercice de style destiné à des érudits., c’est plutôt une affaire bavarde et sinueuse
Cette rencontre fictive entre deux titans intellectuels se déroule immédiatement après l’invasion de la Pologne par l’Allemagne en 1939 et quelques semaines avant la mort assistée de Freud par la morphine (il souffre d’un cancer au stade terminal).
Bien que ce cadre donne une certaine couleur historique au film avec son évocation de Londres en temps de guerre, un tel contexte n’apporte pas davantage de poids au débat théologique au cœur du film.

Freud, la dernière confession s’apparente ainsi davantage à une interview reconstituée qu’à du pur cinéma tant le long-métrage brasse large en remettant au premier plan les théories freudiennes, dans le seul but d’entretenir une discussion, captivante à écouter mais d’une grande banalité artistique.
De ce film qui se suit avec un ennui poli, l'on sauvera quand même le duel de comédiens , avec un Anthony Hopkins dans le rôle de Freud qui livre, sans surprise, une performance mémorable dans le rôle du père de la psychanalyse.
Interprétant le rôle moins flamboyant de C. S. Lewis, Matthew Goode est pas mal quoiqu'un peu terne.

4 juin 2025 – De Matt Brown
Avec Anthony Hopkins, Matthew Goode, Liv Lisa Fries