L’Institut Lumière célèbre aujourd’hui l’anniversaire du prix du film policier en le décernant à Daniel Auteuil pour Le Fil.

Le Prix Jacques Deray, créé par l'Institut Lumière en 2005, récompense chaque année un film français, entre policier, enquête et film noir, à l'image du cinéma de Jacques Deray.

 

CE QU’IL FAUT SAVOIR
•    •Le prix Jacques-Deray fête cette année sa 21ᵉ édition. Lancé en 2005, il rend hommage au réalisateur lyonnais Jacques Deray, disparu en 2003, connu pour ses polars comme La Piscine ou Borsalino.
•    •Né dans le 3ᵉ arrondissement, Deray a marqué les années 70 avec des films policiers à succès réunissant des stars telles qu'Alain Delon ou Jean-Paul Belmondo, mettant Lyon sur le devant de la scène.
•    •Originalité du prix : pas de jury traditionnel, mais une sélection directe des proches de Deray et des spécialistes du cinéma lyonnais. Le lauréat reçoit une statuette inspirée du film Un papillon sur l’épaule, symbole personnel du réalisateur.

•    •Cette année, c’est Daniel Auteuil qui décroche le prix avec Le Fil, sorti en septembre dernier après une avant-première remarquée à Cannes. Le film raconte l'histoire de Jean Monier, avocat en fin de carrière incarné par Daniel Auteuil, confronté à l'affaire complexe d’un père accusé du meurtre de sa femme.

•  le film de Daniel Auteuil est distingué pour son atmosphère intense, son implacable scénario et la force de l'interprétation de ses acteurs : Grégory Gadebois, Alice Belaïdi, Daniel Auteuil et Sidse Babett Knudsen.

•    •Le scénario, adapté d’une histoire vraie par Auteuil et Steven Mitz, plonge dans les coulisses d’un procès difficile. Il rappelle l’intrigue du précédent lauréat : Anatomie d’une chute de Justine Triet.

•    La cérémonie  débute à 16h avec la diffusion de Lettre d'une inconnue, dernier film signé Jacques Deray, présenté par l'actrice et présidente de l’Institut Irène Jacob. La remise du prix a lieu à 18h30 en présence de l’acteur/réalisateur, qui échangera avec le public après la projection.

Le programme et la billetterie pour les 2 rendez-vous sont disponibles  ci dessous              

 

Daniel Auteuil cinéaste, sincèrement ca a jamais été notre truc: entre adaptation pépère et mollassonne de Marcel Pagnol ou comédie réac et sexiste on avait tendance à le voir préférer comme comédien.

ON était donc surpris de voir sa nouvelle réalisation prése

nté sur la croisette, même dans les  très fourre tout séances spéciale mais on doit reconnaitre que Le fil, même s'il n'atteint pas non plus des sommets, est de loin son long métrage le plus interessant de ceux qu'il a réalisé.

Le fil est clairement un film de procès, un genre qui a fait particulièrement parler ces derniers mois après les succès d’Anatomie d’une chute ou du Procès Goldman.

Le fil est aussi  une adaptation du recueil de nouvelles Au guet-apens : chroniques de la justice pénale ordinaire de Maître Mô, pseudonyme de Jean-Yves Moyart*., un recueil ionnant qu'on avait chroniqué ici même

Avocat très suivi sur Twitter et mort en février 2021 d’un cancer, Maitre Mo - Jean Yves Moyart à l'état civil- avait  le sens du récit, de l’humour et une belle plume.

Autant l’avouer tout de suite : Le fil ne révolutionne pas le genre. Un an après la diffusion d’Anatomie d’une chute et du Procès Goldman sur la Croisette, le pari de concurrencer ces œuvres primées était osé et évidemment la comparaison ne peut plaider en faveur du film d'Auteuil, plus classique et moins profond.

Cependant, Daniel Auteuil n’a pas à rougir de son travail. Il propose un long-métrage maîtrisé qui se démarque par sa justesse, aussi bien dans son écriture que dans le jeu de ses acteurs.