[CRITIQUE] Un Monde Violent : le polar nerveux et social de Maxime Caparan

Quel mal y a-t-il à vouloir une vie meilleure ? Le braquage d'un camion, qui se termine en drame, sur une aire d'autoroute du Limousin, et le destin déjà mal engagé de deux frères tourne mal.
Sam et Paul magasiniers sur une plateforme de vente en ligne à la Souterraine, comptaient sur le fruit des smartphones volés pour quitter la Creuse endormie et se la couler douce en Thaïlande.
Un rêve d'adolescent immatures très vite rattrapé par la violente réalité du monde.
Travail précaire, chômage, délinquance, gilets jaune et paupérisation des régions.
Kacey Mottet-Klein et Félix Maritaud- qu'on voit malheureusement assez peu au cinéma depuis sa révélation éclatante en 2018- dans cette fratrie à la vie à la mort, Olivia Côte fiévreuse complice déée, tout trois sont absolument formidables, et l'apparition d'Éric Caravaca, toujours juste, est bouleversante.
Violence sèche et nerveuse, comme la mise en scène de ce polar sombre et rapide, très ancré dans le climat social de la de ce début de vingtième siècle.