[CRITIQUE] La vie devant moi- clandestins sous l'occupation
Ce sont les premières images du film La Vie devant moi adapté du livre de Guy Birenbaum par Nils Tavernier. qu'on peut voir depuis hier en salles.
Dans cette adaptation du livre de Guy Birenbaum qui se déroule en 1942, ce héros échappe à la rafle du Vel’ d’Hiv’ et se cache avec sa famille durant deux années de guerre dans une chambre de bonne chez un couple.

On y voit au quotidien comment La famille Zylbersztejn est contrainte de vivre recluse dans un minuscule appartement parisien pendant l'occupation.
Les deux parents et la jeune fille vont être contrainte de vivre durant deux ans, – soit exactement 765 jours – reclus dans 6 m², avec juste un sommier, une table, un poêle à charbon, et dans le silence le plus complet afin de ne pas attirer l'attention de la police, des voisins et des visiteurs qui pourraient les dénoncer à tout moment.
C'est le récit incroyable de cette vie clandestine que nous faisait découvrir en livre Guy Birenbaum, lui, le fils de Tauba Zylbersztejn et de Robert Birnbaum, un jeune résistant, qui époa Tauba après la guerre.

Avec moult détails, le journaliste, écrivain et éditeur, retraçait dans ce livre choc ces deux années d'enfermement durant lesquelles la famille vivra dans la peur et dans l'angoisse, confinée dans cette petite pièce, avec comme seul horizon, une fenêtre donnant sur la cour de l'immeuble, et devant laquelle le père fera le guet jour et nuit pour observer les allers et venues des uns et des autres, et ainsi prévenir tout risque d'arrestation.
La vie devant moi est récit prenant et émouvant, qui se lit d'une traite ou presque, pour revivre le quotidien de cette famille juive, aidée par les Dinanceau, dont le courage, la solidarité et la persévérance leur permettront d'avoir la vie sauve.
Son adaptation au cinéma réunit des figures de renom telles que Guillaume Gallienne, membre de La Comédie-Française, et Adeline d’Hermy, aux côtés de la jeune Violette Guillon dans le rôle central de Tauba.

Racontée à travers les yeux de Tauba, cette œuvre plonge le spectateur dans une époque où l’obscurité de la guerre cohabitait avec des actes de bravoure et d’humanité.
Dommage que contrairement au livre, son adaptation cinéma semble un peu trop lisse, édulcorée, et qu'on n'a jamais vraiment l'impression de ressentir au plus profond de soi l'inquiétude et la terreur ni même l'émotion qui animaient ces héros malgré eux de cette terrible occupation allemande.
Au niveau de la distribution, Violette Guillon et Adeline d’Hermy livrent une partition sensible mais Gauillaume Galienne livre une prestation trop effacée pour convaincre.
A voir cependant pour faire comprendre aux jeunes générations cette persécution sans fondement et la folie des hommes, qui reste incompréhensible 80 ans après.
La Vie devant moi un ,film adapté du livre de Guy Birenbaum par Nils Tavernier, avec Guillaume Gallienne, Violette Guillon et Adeline D’Hermy, sortie en salle le 26 février.