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15 décembre 2024

Flavia Coehlo INTERVIEW EXPRESS

Vendredi soir dernier, on était bien préparés  à (re)découvrir Flavia Coehlo, cette artiste exceptionnelle  qui est venue er une tête et meme bien plus dans la salle du  Transbordeur à Villeurbanne. Pour cette soirée, Flavia a mis à l’honneur l’amour et la résilience, et pas seulement à la manière brésilienne et bossa nova.

On vous livre très vite avec un retour photos sur cette soirée mais avant qu'elle ne monte sur scène on a posé quelques questions à cette grande artiste de la scène brésilienne :

Avec Ginga, ton dernier album sorti en mars dernier,  tu proposes un disque plus intime et personnel. Tu te replonges dans cette période particulière qu’est l’adolescence, la tienne qui s’est déroulée dans le Brésil des années 1990 en pleine transformation. Comment en es-tu venue à vouloir écrire sur ce moment de ta vie ?

 

Il m’a fallu cinq ans entre les deux disques.

Il faut savoir que l’écriture de cet album s’est enclenchée en entendant une phrase : « on vit les vingt premières années et on e les vingt suivantes à comprendre les vingt premières ». J’avais  je pense vraiment besoin de revenir à cette époque des premières fois, des premiers émois, de la découverte : l’adolescence.

Je parle de choses très personnelles, mais qui ont quelque chose d’universel, parce qu’on est tous·tes é·es par là.

C’est à cette période que j’ai commencé à chanter. À 14 ans, j’ai répondu à une annonce de casting pour la première fois, un groupe de pagode qui cherchait une chanteuse. J’avais séché l’école pour traverser la ville de Rio de Janeiro avec mon petit copain de l’époque, sac sur le dos. 

C’était la première fois que je m’entendais chanter dans un micro. Je chantais sûrement très mal mais j’avais quelque chose dans les yeux alors j’ai réussi à les convaincre de me prendre.

Dans Ginga, je raconte un peu cette transition d’un monde qui change, la fin de la machine à écrire, l’arrivée de l’ordinateur, la fin des lettres écrites…

J’ai vu tout ça. Et en même temps rien de tout ça ne me manque. Je suis très heureuse de vivre l’instant présent.

   Le mot clé de cet album, c’est bien la résilience, non?

OUI : Le mot-clé de cet album, c’est  vraiment la résilience. C’est indispensable pour se construire, pour devenir ce qu’on veut être. Je ne parle pas de la résilience qui dit qu’il faut courber l’échine, mais de celle qui nous permet d’accepter de prendre des coups, de ralentir, de prendre du recul…

C’est cette résilience qui m’a permis de vivre 18 ans loin de mon pays, de ne pas me rendre au Brésil pendant quatre ans parce que je ne veux pas vivre dans une ambiance haineuse.


Et comment tu as pu traduire en mélodies cette plongée dans ton adolescence?

La musique, comme la mode, c’est cyclique. On est obligé de revenir là où tout a commencé. Je suis allée explorer à nouveau des chansons de mon adolescence, surtout la musique traditionnelle brésilienne qui m’a été imposée. 

Imposée parce que dans mon immeuble, comme partout au Brésil, on écoutait la musique très fort. J’écoutais donc la musique des voisin·es : samba, pagode, baile funk…

Et par la suite, la musique qui est arrivée de l’étranger avec la fin de la dictature : la soul, la pop britannique, ou le hip hop qui est arrivé avec force grâce à Mos Def, NWA, Notorious B.I.G…

J’ai aussi voulu faire des chansons qui durent un peu plus longtemps, pour renouer avec une autre manière d’écouter de la musique.

Qu’on puisse prendre le temps d’écouter les morceaux, de connaître les solos, de prêter attention aux chœurs…

J’ai même remis au goût du jour le troisième couplet et placé quelques outro pour ne pas perdre le fil entre chaque morceau tout au long de l’album.

J’ai pensé ce disque comme l’écriture d’un roman. C’est une manière de retrouver mon rapport à la musique de l’adolescence.

Ce n’est pas un disque de boomer, qui dit que c’était mieux avant. et la musique le montre aussi j'espère !!

 

Un mot sur ton titre phare de l'album Mama Santa, que tu vas bien sur chanter ce soir au Transbordeur ?

C'est un hommage à toutes les figures féminines qui ont traversé mon existence, ma mère qui a disparu quand j'avais 11 ans et toutes les autres .

Car faire face aux épreuves de la vie, se reconstruire sans cesse, prendre soin de ses blessures, croire en soi et à la femme qui se dévoile au fil du temps,  est encore comme on le disait juste avant une affaire de résilience.

Au Transbordeur, comme sur toute ma tournée,  je vais l'interpréter dans une version plus acoustique, plus intime mais toujours avec cette force et cette énergie assez solaire que j'ai envie de transmettre.

 

 

 

 

Avec Ginga, tu proposes un disque plus intime et personnel. Tu te replonges dans cette période particulière qu’est l’adolescence, la tienne qui s’est déroulée dans le Brésil des années 1990 en pleine transformation. Comment en es-tu venue à vouloir écrire sur ce moment de ta vie ? 

 

Il m’a fallu cinq ans entre les deux disques. L’écriture de cet album s’est enclenchée en entendant une phrase : « on vit les vingt premières années et on e les vingt suivantes à comprendre les vingt premières ». Je me suis dit : Bingo ! J’avais besoin de revenir à cette époque des premières fois, des premiers émois, de la découverte : l’adolescence. Je parle de choses très personnelles, mais qui ont quelque chose d’universel, parce qu’on est tous·tes é·es par là.

 

C’est à cette période que j’ai commencé à chanter. À 14 ans, j’ai répondu à une annonce de casting pour la première fois, un groupe de pagode qui cherchait une chanteuse. J’avais séché l’école pour traverser la ville de Rio de Janeiro avec mon petit copain de l’époque, sac sur le dos. C’était la première fois que je m’entendais chanter dans un micro. Je chantais sûrement très mal mais j’avais quelque chose dans les yeux alors j’ai réussi à les convaincre de me prendre.

 

Dans Ginga, je raconte un peu cette transition d’un monde qui change, la fin de la machine à écrire, l’arrivée de l’ordinateur, la fin des lettres écrites… J’ai vu tout ça. Et en même temps rien de tout ça ne me manque. Je suis très heureuse de vivre l’instant présent. Ce n’est pas un disque de boomer, qui dit que c’était mieux avant.

 
Le mot clé de cet album, c’est la résilience
 

Le mot-clé de cet album, c’est la résilience. C’est indispensable pour se construire, pour devenir ce qu’on veut être. Je ne parle pas de la résilience qui dit qu’il faut courber l’échine, mais de celle qui nous permet d’accepter de prendre des coups, de ralentir, de prendre du recul… C’est cette résilience qui m’a permis de vivre 18 ans loin de mon pays, de ne pas me rendre au Brésil pendant quatre ans parce que je ne veux pas vivre dans une ambiance haineuse.

 
 

Et musicalement, comment se traduit cette plongée dans le é ? 

 

La musique, comme la mode, c’est cyclique. On est obligé de revenir là où tout a commencé. Je suis allée explorer à nouveau des chansons de mon adolescence, surtout la musique traditionnelle brésilienne qui m’a été imposée. Je dis imposée parce que dans mon immeuble, comme partout au Brésil, on écoutait la musique très fort. J’écoutais donc la musique des voisin·es : samba, pagode, baile funk… Et par la suite, la musique qui est arrivée de l’étranger avec la fin de la dictature : la soul, la pop britannique, ou le hip hop qui est arrivé avec force grâce à Mos Def, NWA, Notorious B.I.G…

 

J’ai aussi voulu faire des chansons qui durent un peu plus longtemps, pour renouer avec une autre manière d’écouter de la musique. Qu’on puisse prendre le temps d’écouter les morceaux, de connaître les solos, de prêter attention aux chœurs… J’ai même remis au goût du jour le troisième couplet et placé quelques outro pour ne pas perdre le fil entre chaque morceau tout au long de l’album. J’ai pensé ce disque comme l’écriture d’un roman. C’est une manière de retrouver mon rapport à la musique de l’adolescence.

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