LE CHOIX: critique du film -Vincent Lindon en pilotage automatique

SORTIE NATIONALE LE 20 NOVEMBRE 2024
En salles depuis hier, Le Choix nouveau film du réalisateur assez lambda, Gilles Bourdos, est le remake français du sorti il y a dix ans en salles.
comme The Guilty ont un peu plié le game en la matière.
Comme pour "Locke" Le Choix se déroule uniquement dans une voiture avec caméra face au héros un Vincent Lindon qui est de tous les temps.
Pendant 85 minutes, l’acteur ne quitte pas l’écran et vie en temps réel les évènements qui fera basculer sa vie a priori sans histoires
Le film repose sur une idée conceptuelle en diable et nous raconte une histoire simple où seuls les coups de téléphone répétés et les différentes interactions avec les protagonistes procurent des montées d’adrénalines et un suspense psychologique plutôt savamment dosé.
On aura donc droit à pas loin d'une 1h30 de route, pendant laquelle notre Vincent Lindon national, plus chevalier blanc que jamais reste seul à l’écran, conduisant sans arrêt pour arriver à sa destination. En temps réel, il va devoir batailler avec ses interlocuteurs, argumenter, convaincre pour accomplir sa mission.
Difficile d’entrer davantage dans les détails sous peine de divulgâcher une intrigue que le cinéaste prend soin de dévoiler au compte-gouttes.

Avertissons le d'emblée de jeu : Il faut ne pas être allergique à Vincent Lindon qui est de chaque plan et par qui tout e.
Pour qui a vu Locke, son remake français, à la fois fidèle et aseptisé, n'apporte rien de plus et prouve une nouvelle fois l'inutilité de ce genre de remake.
Le film possède même un coté assez moralisateur et donne une image de masculinisme un peu déé, que l'on avait pas forcément vu dans la version anglaise de 2015.
La part du film qui échappe à ce sentiment d'inutilité et de sentiment de pilotage automatique, sans grand enjeux narratif, c’est l’image signée par le grand chef opérateur taïwanais Mark Lee Ping-bing, connu notamment pour son travail d’orfèvre sur les films de Hou Hsiao-hsien ou la prestation ( vocale uniquement) de Micha Lescot qui apporte un peu de fantaisie en second de chantier un peu déé par la situation.
Bref, ce film court- ce qui est souvent le cas dans ce genre de film concept- se regarde sans déplaisir mais s'oublie assez vite une fois la projection terminée .
.Le spectateur a le choix ou pas de le voir au cinéma et de préférer la version originale.
Le Choix de Gilles Bourdos, avec Vincent Lindon, Emmanuelle Devos, Micha Lescot. En salle le 20 novembre.